La nécessité d’un nouvel élan missionnaire
Dès les années 70, l’Église d’Europe constate des changements significatifs : le nombre de pratiquants baisse, tandis que les personnes se disant ne pas croire en Dieu augmentent. C’est à cette époque qu’apparaît le nécessité d’un nouvel élan missionnaire. Et, à la fin du XXe siècle, l’Europe, qui jusqu’alors envoyait des missionnaires à l’autre bout du monde, commence à devenir elle-même un lieu de mission.
C’est en 1979, devant les ouvriers de Nowa Huta en Pologne, que le pape Saint Jean Paul II formule pour la première fois l’expression de « nouvelle évangélisation » : « Je l’ai répété souvent : le phénomène de la sécularisation frappe les peuples qui sont chrétiens de vieille date, et ce phénomène réclame, sans plus de retard, une nouvelle évangélisation, » Et encore : « Église en Europe, la nouvelle évangélisation est le devoir qui t’attend ! Sache retrouver l’enthousiasme de l’annonce » Note de bas de page 1 . Saint Jean Paul II définira celle-ci comme « nouvelle dans son ardeur, dans ses méthodes et dans ses expressions. » Note de bas de page 2
La conférence d'Aparecida
En 2007, dans un contexte de nouvelle évangélisation, eu lieu la Ve Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes, à Aparecida au Brésil, dans le thème « Disciples et missionnaires de Jésus-Christ pour que nos peuples aient la vie en Lui – ‘’Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie” » (Jn 16, 4). Cette conférence travailla notamment sur deux domaines déterminants pour l’Église :
- la préférence pour le pauvre ;
- le disciple et de la mission.
Elle posa la première base de la formation des disciples-missionnaires et souligna « cinq aspects fondamentaux, qui apparaissent de diverses manières à chaque étape du chemin, mais qui s’imbriquent intimement les uns aux autres et s’alimentent entre eux » Note de bas de page 3 :
- La Rencontre avec Jésus-Christ
- La conversion
- Être disciple
- La communion
- La mission
La charité du Christ nous presse
En 2010, dans le même élan missionnaire que la conférence d'Aparecida, Mgr Marc Aillet demandait, dans sa lettre pastorale « La charité du Christ nous presse – L’urgence de la mission », à ce qu’une formation spécifique soit proposée pour le diocèse de Bayonne afin « que nos fidèles pratiquants deviennent des ‘disciples missionnaires’ ».
La charité du Christ nous presse – L’urgence de la mission, 2010, Mgr Marc AilletLa grande question est non pas tant de "conserver le troupeau existant", que de former à une foi adulte et donc de proposer de vrais programmes de formation qui visent à ce que nos fidèles pratiquants deviennent des « disciples missionnaires », et missionnaires parce que disciples. Ce programme comprend cinq aspects : la rencontre avec Jésus Christ, la conversion, être disciple, la communion, la mission Note de bas de page 4.
Définition de la nouvelle évangélisation
Mais ce n’est seulement qu’en 2012 et en 2013 que l’Église formalisa réellement la nouvelle évangélisation :
- En octobre 2012, la tenue de la XIIIe Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques, sur le thème « La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne ».
- En 2013, la publication de l’Exhortation apostolique Evangelii Gaudium (‘La joie de l’Évangile’) du pape François, qui deviendra par la suite l’un des textes de référence du Parcours Cléophas.
Le CFACC rénové
Dans notre diocèse, jusqu’en 2016 c’était le service dit « Cycle de Formation des Animateurs de Communautés Chrétiennes » (plus connu par l'abréviation CFACC, qu'on prononcait « sifac ») qui assurait la formation de laïcs.
Cette année-là, Mgr Marc Aillet confia à une commission la mission de rénover ce CFACC pour lui donner un nouvel élan missionnaire Note de bas de page 5. En prenant en compte la réalité locale de la pastorale dans notre diocèse à cette époque, la commission renouvela le CFACC en y intégrant les indications majeures de l'exhortation apostolique « Evangelii gaudium » (« La joie de l’Évangile »). En 2017, le projet abouti à la création d’une formation appelée « CFACC rénové », qui changera vite de nom pour s’appeler le Parcours Cléophas, en référence au personnage de l’évangile de Luc.
La commission était composée de :
- L'abbé François Bisch, vicaire général, responsable de cette commission
- L'abbé Ttotte Ardohain, qui a été responsable du CFACC jusqu’en 2015
- Laure Fontaine, qui a suivi la formation CFACC 2003-2005
- Olivier Minvielle de la Communauté de l’Emmanuel
- Deux consacrées de la Communauté Palavra Viva
- Don Maurice Franc de la Communauté Saint-Martin
- L'abbé Dominique Nalis, alors vicaire épiscopal et curé de la paroisse Saint Joseph de l’Ousse – Soumoulou.
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